Looking for something?

Reader Interactions

Comments

  1. Le harcèlement de rue… effectivement, comme l’a dit Elodie, c’est un quotidien. Quand je dis ça à certains mecs, ils disent que j’abuse, mais s’ils savaient… Quand j’avais 16/17 ans, j’avais 5min de marche à faire entre ma maison et le lycée. Je me faisais klaxonner au moins 2 fois durant ce petit trajet, à 8h du matin. À chaque fois, j’avais peur que l’un d’eux s’arrête et se mette à me parler. Tous les matins, je marchais le plus vite possible pour aller en cours. Tous les matins, je m’habillais de telle sorte à ce qu’on ne me remarque pas, en prenant bien soin de ne pas mettre de jupe ou de robe, parce que quand j’en mettais, c’était encore pire. Tout ça me dégoûte profondément… Sous cette peur constante, on ne s’autorise même plus à être nous-mêmes, on ne s’autorise même plus à être libres.

    • Ton commentaire est très touchant… Merci d’avoir partagé ça avec nous. Tu as raison, on est conditionnées à prendre nos précautions pour éviter que ça arrive au lieu de prendre le problème à la source pour éviter que ça existe…

  2. C’est malheureux parce qu’on ensemble rend même plus compte que certaines choses sont déplacées, on les intégre dans notre quotidien et on se dit « tant pis j’ai l’habitude ». Alors que ce n’est pas parce que c’est régulier que c’est normal… C’est génial que tu aies aussi fait un article sur le sujet !!

    Léa-Marie de http://www.mysweetcactus.com

  3. Coucou,
    Oh quel article poignant, je l’ai partagé de suite sur Twitter car il faut en parler !
    Du haut de mes 31 ans ce n’est pas tout rose mais ça va un peu mieux, par contre, ado et étudiante… c’était parfois abusé ! Et j’étais souvent paralysée par l’angoisse, puis je me demandais tout le temps si le mec faisait exprès ou si comme c’était bondé on ne pouvait pas espérer mieux, c’est ça aussi le problème, on doute alors qu’on ne devrait pas finalement.
    Maintenant je peux te dire que dans les transports je ne me gêne pas pour crier ou hurler ou demander d’arrêter les gestes obscènes ! Les gens me regardent parfois étrangement mais je m’en fiche, j’en profite pour changer de place et le mec s’arrête faignant l’innocence bien sûr. Par contre, j’évite un maximum d’être seule tard le soir car je ne me sens pas assez « armée » pour affronter d’éventuels soucis et curieusement quand j’ai mon Homme avec moi, pas de soucis^^ Avec des amies, ça dépend, et ça aussi c’est honteux, comme si 3 femmes on pouvait les emmerder mais qu’une femme et un homme c’était un peu comme si la femme était « chasse gardée ».
    Bref, malheureusement le sujet est loin d’être fini mais j’aimerais tant que les choses changent… C’est comme ça que j’ai arrêté de mettre des robes quand je prends les transports en commun, comme si c’était normal…
    Plein de bisous à toi et bravo d’avoir osé publier ce bel article ! <3

    • Malheureusement c’est ancré dans les mentalités des gens, ça a beaucoup trop été normalisé. Il n’y a aucune campagne de prévention. Je suis actuellement en Ecosse et sur des affiches près de la fac il y a des messages contre le harcèlement de rue. C’est quelque chose qui devrait être fait chez nous. En plus en Ecosse les gens sont beaucoup trop respectueux. A aucun moment ils ne se comportent comme chez nous, c’est choquant de voir le contraste et surtout de se dire qu’on est un pays tout aussi bien évolué que celui-ci… Malheureusement les gens ont pris des mauvaises l’habitude et la télé abrutie et fais passer des mauvais messages…
      Bisous, ton commentaire me fait hyper plaisir ! Et encore merci du partage !
      Et pour les robes fais ce que tu veux, il y en a marre de vivre dans la crainte !

  4. Les témoignage sont tous aussi intéressants (et révoltant) les uns que les autres. Sincèrement, ils me réconforte, je me dit que je ne suis pas la seule, et que se n’est pas moi le problème, mais la façons (perverse) de penser de certaine personne. Je vous remercie, ça me fait un bien fous.
    Pour ma part, la première fois que je me suis fait harcelée, c’était à la sortie d’un bus lorsque je sortait du lycée. Il y avait un homme sur le trotoire qui me regardais fixement, j’avais 15 ans et portait un jean avec un haut très simple, à ce moment le gars qui devait avoir le double de mon âge me dit « Hey, tu sais que t’es jolie, je peut te raccompagner chez toi si tu veux… » à ce moment là, mon cerveau comprend que se n’est pas qu’un simple passant qui me demande son chemin. La première chose qui me vient à l’esprit, c’est de faire l’étrangère. Je lui dit donc sous l’inspiration du moment que je ne vient pas d’ici et que j’ai un rdv qui m’attend, avec mon sac à dos je n’était pas vraiment crédible mais c’est la seule chose qui m’est venu sur le coup. Je me dirige à grande enjambées vers le premier magasin tandis que j’entends derrière moi « mais c’est very good, je talk aussi l’english ». Mais heureusement avec la foule qui sortait de mon bus, j’ai pus tourner à la première rue et ne m’ayant pas vus, je suis rapidement rentré chez moi. De retour chez moi, je me suis assise en repensant à ce qui c’était passer en me disant que j’ai dû mal interprété les choses qu’il m’a dite, mais non sa façon de me regarder, de m’accoster de me parler, tout était répugnant. Je me souvient que j’étais révolté, en me disant que se si la même chose était passé à sa petite sœur, cousine, petite ami… Aurait-il apprécié ? Selon lui, était-ce respectueux se qu’il a fait envers moi et sûrement à d’autre ?

    • Bonjour Esther,

      Malheureusement, je pense que chacune d’entre nous à au moins une fois été touchée par le harcèlement, de près ou de loin… C’est malheureux mais au moins on peut se dire qu’on n’est pas seules et qu’on peut se soutenir dans ces situations. Il y a vraiment des détraqués, et de se dire qu’ils courent les rues impunément c’est juste effrayant…

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *